Témoignages

Le Carmel ?

J’y suis tombée petite, comme Obélix dans la potion magique ! En effet, j’avais une tante carmélite et tous les ans, en famille, nous allions rendre visite à la « tata ». Mais ce n’est pas cela qui donne la vocation, surtout lorsque l’on aime rien tant que de grimper aux arbres, aller à la piscine ou sauter en parachute.

 

D’une famille nombreuse profondément chrétienne, j’aimais Jésus, tout simplement, tout sérieusement, sans me poser de question.

 

Donc, tout allait bien jusqu’à ce jour de novembre 1969 où la mort accidentelle de ma sœur aînée m’a percutée de plein fouet. Il y a eu un avant et un après.

 

Confrontée au pourquoi de la souffrance, il m’a fallu des années pour en entrevoir le sens. Cet évènement a créé en moi un vide, un gouffre béant et, tout à la fois - après le temps de la révolte et du désespoir - un plus grand appel vers le Seigneur : « à ton âme qui a soif de Dieu, accorde une heure de silence »

 

Cette phrase, lue un jour sur une image, m’a toujours habitée car elle correspondait à mon être le plus profond. Soif de Dieu. Soif de découvrir son visage d’amour. Ma prière a alors pris la forme de l’intériorité, de l’oraison, ce cœur à cœur avec le Seigneur, tel que l’enseigne Sainte Thérèse.

 

Aussi, lorsque j’ai compris que le Seigneur m’appelait, une fois mon doctorat de médecine en poche, c’est tout naturellement que je me suis tournée vers le Carmel.

 

Et c’est au Carmel, après de longues années, que tout a pris sens : cachée dans le cœur de l’Eglise, avec Marie, Mère de Vie, donner vie par un don plein d’amour.

Sœur Colette

 

 


"Si tu savais le don de Dieu". Cette Parole m'a portée dès les premières années de ma vie religieuse et jusqu'à présent elle m'habite encore;
Elle m'a confirmée dans ma vocation en me découvrant une affinité avec Sainte Thérèse d'Avila, qui avait une dévotion particulière à la rencontre de Jésus avec la femme Samaritaine au puits de Sychar.
 C'est cette parole que j'ai choisie comme thématique de ma première profession.

"Si tu savais le don de Dieu" ressemble à une promesse implicite, comme si le Seigneur s'apprêtait déjà à révéler son Don.
"Si tu savais le don de Dieu", ne s'adresse pas uniquement à une tête chercheuse, mais à un cœur assoiffé de la Justice que Dieu seul peut donner.

"Si tu savais le don de Dieu" fut le moteur de recherche qui m'a guidée dans la quête d'un visage qui m'attirait tout en semblant se dérober.
Le don de Dieu s'est fait attendre, s'est fait prier; mystérieusement, pour l'accueillir , nous ne sommes pas remplis instantanément mais plutôt dépouillés.
A marée basse,  une pauvreté de fond  se découvre, adoucie par une autre découverte: celle d'être la joie de Dieu.
Comme la joie d'un fiancé pour son épouse, le Seigneur dansera pour toi avec des cris de joie. C'est tout simplement inouï.

"Si tu savais le don de Dieu"
"Il est vivant le Seigneur devant qui je me tiens": ce cri du prophète Elie, repris en écho par le Carmel me rappelle le don que le Seigneur m'a fait en m'appelant sur la montagne: me tenir devant lui, sans aucun mérite personnel, mais comme échantillon qui représente l'humanité .
Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir , mais dis ta parole unique et nous serons guéris.


Soeur Basilice

Carmel d'Yzeron
+33.4.72.56.96.70
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33, Grande Rue - 69510 Yzeron